Le terme Inden désigne à l’origine le cuir de daim. Aujourd’hui il est utilisé pour désigner les motifs peints avec de la laque sur le cuir de daim. A l’origine, les motifs étaient tracés avec la fumée de paille (technique Fusube).
L’histoire de l’Inden est longue. Les tabis (chaussettes traditionnelles) d’inden sont encore conservées dans la maison du trésor impérial de Shosoin et un étui d’une boîte pour les lettres du temple Todaiji nous est parvenu de la période Nara (710-794).
Technique du “fusube”, motifs réalisés en fumant le cuir.
Le nom «Inden» aurait été inventé lors du don de La Compagnie néerlandaise des Indes orientales au shogunat d’Edo d’un cuir décoratif indien [le mot d’inden (印伝 proviendrait d’Inde (印度)]. Depuis cette période le mot “inden” fait souvent référence aux produits en cuir de daim. L’inden était utilisé pour confectionner des harnais, des pièces d’armure, des kinchakus (sac), des porte-monnaie, des haori (une sorte de kimono), des porte-cigarettes, etc.
De nos jours, dans la préfecture de Yamanashi, on fabrique toujours les cuirs de daim imprimés de laque en utilisant l’ise-katagami (pochoir en papier) pour produire des sacs à main, ceintures, couvertures de livres, etc.